Le cancer du poumon constitue, hommes et femmes confondus, la première cause de décès par cancer en France, devant le cancer colorectal et le cancer du sein.
Le cancer du poumon se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme, sous l’effet d’agressions comme le tabac, et se multiplie de façon anarchique.
Ce cancer est particulièrement menaçant, car il se propage plus facilement dans le reste du corps que d’autres types de cancer. En effet, tout le sang passe par les poumons pour être oxygéné, et les poumons sont en contact étroit avec plusieurs vaisseaux sanguins et lymphatiques.
Le cancer du poumon est d’autant plus alarmant qu’il est souvent découvert tardivement.
1. Causes et facteurs de risque :
Le tabagisme (cigarette , pipe , cigare , etc...) : C’est au milieu des années 1960 qu'on commence à faire le lien entre le tabagisme et le cancer du poumon.
Le tabagisme passif : Vivre avec un fumeur augmente le risque. Les enfants, dont les parents fument, ont plus de risque de cancer de poumon à l’âge adulte.
Être fréquemment exposé à la pollution atmosphérique : La pollution de l’air serait responsable de la mortalité liée au cancer de la trachée, des bronches et des poumons. Les particules issues de la combustion du charbon, du pétrole, du gaz naturel et de l’incinération des ordures en sont responsables.
Exemple : En 2015, la pollution extrême en Chine a provoqué prématurément 4000 morts par jour.
Voici les principales causes du cancer du poumon mais d'autres facteurs de risque sont aussi en cause dont les particules cancérogènes comme l'amiante , l'arsenic , le radon etc...
2. Symptômes
Parfois, aucun symptôme n’est détectable. Les symptômes les plus courants sont les suivants :
Toux qui s’intensifie ou qui ne disparaît pas (il faut être attentif à une toux du fumeur qui s’aggrave).
Douleur constante au thorax, qui s’accentue lorsqu’on tousse ou respire profondément.
Respiration sifflante.
Essoufflement.
Crachats de sang.
Voix enrouée durant plus de 3 à 4 semaines.
3. Types
On distingue 2 types de cancer du poumon. Ils croissent et se propagent différemment dans le corps.
Cancer du poumon à petites cellules. Il s'agit de la forme la plus dangereuse de cancer du poumon. Environ 20 % des cas de cancers du poumon se présentent sous cette forme. Au moment du diagnostic, le risque que le cancer se soit déjà dispersé ailleurs dans le corps est élevé. Il croît rapidement et il est rare de le traiter au moyen d’une chirurgie. On emploie plutôt la chimiothérapie et la radiothérapie.
Cancer du poumon non à petites cellules. Cette forme de cancer du poumon, qui représente environ 80 % de cas, se détecte et se traite plus facilement que le cancer à petites cellules. Il se développe plus lentement.
Son traitement peut être la chirurgie, chimiothérapie et la radiothérapie.
4. Pronostic
Complications possibles
1) Le cancer du poumon obstrue souvent les bronches, ce qui crée un terrain propice aux infections des voies respiratoires, comme la bronchite ou la pneumonie.
2) Le cancer peut se propager à d’autres parties du corps en formant des métastases. Généralement, les métastases vont se loger dans d’autres parties des poumons, et dans les os, le cerveau ou le foie. Elles sont plus fréquentes dans les cas de cancer du poumon à petites cellules.
5. Traitement
Le traitement dépend de plusieurs facteurs : le type de cancer (à petites cellules ou non), son stade d’évolution, l’état de santé de la personne, et évidemment, ce que souhaite la personne atteinte.
Plusieurs tests médicaux permettent de diagnostiquer et d’évaluer la gravité du cancer : l’analyse d’expectorations ou d’échantillons de sang, la biopsie de la masse pulmonaire suspecte ainsi que les images des poumons obtenues par différentes techniques (radiographie, IRM).
Suivant les résultats des examens et le degré d'évolution de la tumeur , on décidera du traitement adapté (chimiothérapie, radiothérapie et/ou chirurgie).
6. Prévention
Le tabac est à l’origine de plus de 80 % des cancers du poumon. Le moyen de prévention le plus efficace contre le risque de développer un cancer lié au tabac est l'arrêt TOTAL du tabac. La réduction de la consommation de tabac n'est, en revanche, pas suffisante car le risque est toujours présent.
Il n'est jamais trop tard pour s'arrêter, quel que soit votre âge et même si vous avez fumé durant des années, car le risque diminue au fur et à mesure que passent les années sans tabac.
Toutefois, l'arrêt est plus efficace si vous bénéficiez de l'accompagnement d'un professionnel de santé. Il existe aussi des substituts nicotiniques (patchs, pastilles...) : ils ont pour fonction d'atténuer les symptômes du sevrage en soulageant les troubles causés par le manque de nicotine (anxiété, irritabilité). Ils augmentent de 50 à 70 % vos chances de réussir votre sevrage.
S'arrêter de fumer est toujours bénéfique contre les cancers, et pour votre santé en général. Même si vous avez fumé beaucoup et pendant longtemps, il n'est jamais trop tard. Ne tardez pas et parlez en à votre médecin.
7. Espoir
Le cancer du poumon non à petite cellule, le plus fréquent fait l’objet de progrès dans le traitement.
On commence à distinguer des formes de cancers différentes, des sous groupe qui répondent mieux à de nouveaux traitements. Il est donc très important que le diagnostic soit fait par une équipe médicale entrainée. Les cellules cancéreuses doivent être prélevées et analysées sur le plan biologique et génétique. Il ne faut jamais hésiter à demander un deuxième avis à une autre équipe.